dimanche 30 septembre 2012

Mytho: un ptit concours

Le tome 1 de Mytho sort mercredi prochain (le 3 octobre) alors Zimra et moi-même avons décidé de monter un petit concours: il s'agit de télécharger les paper toyz de Mytho avec les liens ci-dessous, les imprimer (il y a une version couleur et une version noir et blanc pour ceux qui veulent pas tuer leur imprimante), les monter, et les prendre en photo dans les lieux, situations et positions que vous voulez. Celui ou celle qui nous enverra la photo la plus originale recevra un album dédicacé!


Luka en couleurs: télécharger ici
Luka en noir et blanc: télécharger ici

Chami en couleurs: télécharger ici
Chami en noir et blanc: télécharger ici

Envoyez-nous les photos soit sur la page Facebook officielle de Mytho soit par mail à l'adresse suivante:

mythoconcours@yahoo.fr

Et ce avant le [edit] lundi 15 octobre 2012 à minuit!

mardi 25 septembre 2012

Mytho, le roman-photo


Parce que Chami, c'est pas une légère!

samedi 22 septembre 2012

Méta Mytho - 4 : chara design

Le chara design de nos persos principaux est venu avec beaucoup de facilité à Zimra, comme s'ils étaient nés d'eux-mêmes sous son crayon; mais évidemment, une grande part d'inspiration est venue des images traditionnelles associées aux dieux sur lesquels ces persos sont basés. J'aimerais du coup revenir sur le cheminement qui a abouti plus précisément à notre petit Loki, ou comment nous avons effectué la transformation de l'icône au personnage de BD, en essayant de synthétiser au maximum son évolution et son symbolisme à travers les époques pour avoir finalement notre propre représentation iconique.

Une des images traditionnelles de Loki sur laquelle nous nous sommes arrêtées est celle-ci, datant du XVIIIème siècle et provenant d'un manuscrit islandais:


Son accoutrement et son profil devraient vous dire quelque chose. Vous le savez peut-être, mais une théorie veut que le "Joker" des cartes à jouer soit inspiré de Loki. Une des fonctions de Loki dans la mythologie est celle du "trickster" en anglais (il n'y a pas vraiment d'équivalent dans la langue française, on dira "escroc", "trompeur", "farceur"), fonction remplie par d'autres personnages à travers un certain nombre de mythologies (Anansi, Coyote, Corbeau): il s'agit d'une figure chaotique qui trouve plaisir à tromper et jouer des tours à ses comparses; "trickster", ou "joker" (= qui fait des "jokes", des blagues), donc (à noter que le Joker dans Batman participe évidemment du même principe).


Mais avant la carte à jouer du Joker, il a eu une étape intermédiaire, elle aussi peut-être inspirée par Loki selon certains: la carte de tarot du "Mat" ou du "Fol", le fou donc, qui est aussi une des traductions du mot "joker" (le "bouffon", également).


Loki étant, entre autres, le dieu du chaos dans la mythologie nordique, et par extension de la folie, on  peut voir déjà émerger sans peine le lien entre ces différentes iconographies. Mais le profil de la première image que j'ai postée devrait vous dire quelque chose aussi pour une autre raison: il s'agit là du profil, dans l'imaginaire commun, du Malin, du diable, Méphistophélès, avec son physique caprin provenant probablement du dieu Pan -- le bouc étant l'animal du diable par excellence, sans doute par dérive de propagande chrétienne visant à saper les dieux païens.


Il y a des occurrences de Loki dans la bande dessinée à travers le monde, évidemment, mais nous ne sommes pas du tout inspirées de la version Marvel pour notre personnage; nous lui avons préférée celle proposée par Neil Gaiman dans Sandman, qui est sans doute plus proche du mythe que le Loki de Marvel (Loki chez Marvel est de la race des Jotuns, les géants des glaces, tandis que le mythe l'associe plus volontiers à l'élément air et la race des géants de feu, et c'est ce qu'on retrouve dans l'interprétation de Gaiman et des artistes qui ont travaillé avec lui sur Sandman):


Vous noterez son profil, et à quel point il est proche de celui du diable sur la gravure d'Escher juste au-dessus; et je pense que Gaiman pour son Loki a dû s'inspirer de la version de l'illustrateur britannique de la fin du XIXème/début du XXème siècle Arthur Rackham:


Et qu'en est-il du design de notre Loki à nous? Dans Mytho, nous en voyons deux versions: la version adulte, celle du Loki qui a déclenché le Ragnarök et échoué dans sa tâche, présente dans la  tapisserie dessinée à la toute première page du tome, et on retrouve le côté caprin des versions ci-dessus dans son profil:


Et la version "enfant", la forme à laquelle Loki a été condamné après le Ragnarök, soit au point de départ de l'histoire de Mytho:

Vous noterez les cheveux roux, rappelant des flammes et la nature chaotique du personnage, son ambiguïté morale qui se retrouve dans la dualité des couleurs de ses vêtements, évoquant un accoutrement de bouffon, de "joker", de "Mat". Ses iris sont jaunes avec des cercles concentriques oranges pour lui donner un regard fou (car la folie sera un des thèmes récurrents dans Mytho), et j'ai aussi demandé à Zimra à ce qu'il ait un nez en trompette, pour lui accentuer son côté lutin farceur (déjà présent avec ses oreilles pointues) et pour enlaidir de façon intéressante son visage (un nez en trompette pour moi c'est à la fois moche et mignon).



On lui a rajouté un sourire de requin et des cernes qui appuient son regard fou, pour bien insister sur le fait qu'il s'agit aussi d'une représentation du Mal, d'un personnage que l'on verrait en principe comme "méchant", démoniaque. Et ce sourire de requin, frappant, mémorable, deviendra pour nous la signature de notre personnage.




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mardi 18 septembre 2012

Méta Mytho - 3 : making of

Et maintenant un petit step-by-step d'une page du tome 1 qui a donné un peu de fil à retordre à Zimra, ou comment faire chier sa dessinatrice en une ligne de scénario.
Dans mon scénar à la base, y'avait ça de marqué:


Il regarde par la fenêtre du métro, songeur. Plan, depuis le métro, sur la Cité Capitoline.

LUKA : Si notre famille a pu obtenir un logement en pleine capitale, dans un bon quartier, c’est grâce à lui.

Le métro s’arrête, l’annonce du terminus retentit, il descend.

ANNONCE MÉTRO : Cité Capitoline, Cité Capitoline, terminus, tous les voyageurs sont invités à descendre. La Compagnie Ferroviaire Wotan vous remercie de votre piété.



 Après, ça se passe à peu près comme suit (aucun animal n'a été blessé pendant  le tournage  de ce making of, et tout personnage ou fait se rapportant à la réalité est complètement bien retranscrit de façon pas du tout biaisée ou exagérée):

1. RUTILE: Donc là il est dans le métro, et soudain, BAM! Vue de ouf sur la Cité Capitoline, en pleine page, avec une perspective de ouf vue du train et tout. Ce sera trop ouf.

ZIMRA: Heu. Oué. Okay. Si tu le dis.

2. Zimra fait le storyboard. Il est très détaillé, sauf pour la fameuse page 8, qui ressemble à ça:

RUTILE: ...t'es au courant que tu vas bien finir par devoir la dessiner que tu le veuilles ou non hein?

ZIMRA: JE SAIS JE SAIS FOUS-MOI LA PAIX JE TE HAIS

3. La deadline se rapproche, du coup Zimra précise un peu son board.

C'est déjà mieux, mais la vue n'est pas exactement "impressionnante". Du coup Zimra passe en mode berserk et se lâche sur la page tout en marmonnant diverses insultes et malédictions à mon encontre pour avoir fait de sa vie un enfer. Et là, soudain:


HOLY SHIT, TAVU. Mais ça ne s'arrête pas là:


ZIMRA: Voilà à quoi ça ressemble, plus ou moins, si t'aimes pas je m'en cogne, va te faire foutre

RUTILE: *0*

ZIMRA: Bon. Tu es autorisée à vivre un jour de plus. Je t'accorderai peut-être une mort moins douloureuse que ce que j'avais initialement prévu.

4. Et maintenant on encre tout ça, wiiiii! \o/

ZIMRA: Tu sais quoi? Oublie ce que j'ai dit, tu mourras par crayon enfoncé dans tes narines jusque tout au fond de ton crâne de piaf.


5. Et maintenant on passe à la mise en couleurs, avec FarArden aux aplats!





ZIMRA: C'EST NUUUUUL, C'EST NUUUUUL, JE HAIS CETTE PAGE, JE ME HAIS, ET PAR-DESSUS TOUT, JE HAIS TA SALE FACE DE TRUIE!!!

RUTILE: Rhoooo mais tais-toi un peu espèce de drama queen, elle déchire tout cette page! Je kiffe!

ZIMRA: ...Oh. Okay. Mais me refais plus jamais ça. Je suis sérieuse.

RUTILE: ...euuuuuh. Tu as lu le scénar du chapitre 2...?

ZIMRA: ...




(sans) FIN

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lundi 17 septembre 2012

THIS. IS. MYTHOOOOOOO!!!!!



300 fans sur la fanpage Facebook de Mytho!

Rejoignez-les pour l'ultime bataille!


CLICK CLICK!!!

dimanche 16 septembre 2012

Méta Mytho - 2

Pourquoi l'apocalypse? Pourquoi maintenant, c'est fait exprès? Des gamins qui veulent détruire le monde, vous essayez pas un peu pervertir notre jeunesse avec ça, des fois?

Le thème de l'apocalypse s'est un peu imposé de lui-même quand on a décidé, Zimra et moi, de prendre pour héros des dieux qui seraient considérés comme mauvais. A la base, on voulait faire un shônen, s'essayer à de l'action et je me suis fixée sur la mythologie parce que j'ai toujours aimé ça (c'était mon sujet préféré dans le "Quatre à la suite" de Questions pour un Champion). Je savais que je voulais Loki en personnage principal, parce que c'est une figure mythologique tellement complète et  complexe. C'est un héros populaire, dans les deux sens du terme: à la fois très aimé, et "proche du peuple". Il est tout autant au centre de farces (avec Thor notamment, j'en ai parlé un peu plus haut dans ce blog) que de véritables tragédies (il se retrouve ligoté avec les entrailles d'un de ses enfants et un serpent fait goutter son venin directement dans ses yeux lui causant des souffrances inimaginables, et ne sera libéré qu'au Ragnarök), il est ambigü moralement, bon et mauvais selon son humeur, bref: le parfait héros pour Mytho. On ne voulait pas partir de personnages de mythologie positifs à la base (les héros littéraux parmi, Héraclès, Ulysse, Thésée etc) parce que c'est vu et revu, et que sauver le monde ça commence à bien faire. Les "méchants" sont toujours beaucoup plus intéressants que les "gentils", ils ont une psychologie plus profonde à fouiller, et des fois, eh bien ils n'ont pas toujours tort. Sur ce point précis, c'est sans doute Dr Horrible (de Joss Whedon, tiens donc, mais bon, vous commencez à avoir l'habitude avec cette obsession que j'ai pour lui) qui nous aura le plus inspiré.


Donc en résumé, on n'a pas vraiment fait exprès, mais on s'est rendu compte après que c'était plutôt dans l'air du temps effectivement, ces histoires de mythologie et d'apocalypse. Et une fois qu'on a eu notre idée et qu'on est parties sur la confection de l'histoire, je ne vous raconte pas l'exaspération de voir tous les Percy Jackson, Thor et autres Choc des Titans débarquer en masse: eh ben croyez-le ou non, mais ces derniers ne nous ont pas inspirées, même qu'on a eu l'idée avant, non mais sans blague. On ne savait pas non plus quand on allait signer le projet, encore moins quand il allait sortir, c'est donc aussi une coïncidence qu'il sorte pile en 2012, quand les rumeurs de calendriers mayas et d'apocalypse font rage.
A partir de là on peut répondre à une autre question un peu plus générale: pourquoi donc la mythologie est-elle si populaire en ce moment?
Je pense que d'une part il y a une volonté sous-jacente de retour aux sources dans notre société, de comprendre comment on en est arrivés là, de revisiter les histoires fondatrices de notre civilisation. Parce que malgré le fait qu'on nous dit que Dieu (le grand, l'unique, le barbu) est mort et qu'on est à l'ère post-moderne, les religions monothéistes foutent vraiment un gros bordel en ce moment et Dieu n'a jamais été aussi présent partout que depuis 2001. La mythologie permet de relativiser, de paganiser un peu tout ça, de rappeler que les religions monothéistes ne sont pas les plus anciennes et n'ont pas toujours été la seule façon d'expliquer le monde. La mythologie permet de ramener l'idée de divinité à une échelle plus humaine aussi, à quelque chose que l'on peut comprendre, avec des dieux qui ont des motivations proches des nôtres, plutôt que des histoires confondantes de pomme mise bien en évidence et à laquelle il ne faudrait soi-disant pas toucher.
Mais j'intellectualise peut-être un peu trop, c'est peut-être aussi une question toute conne de "gné des supers-pouvoirs COOL JE SUIS UN DIEU", sur une planète où il y a de plus en plus de gens et où on se sent de plus en plus insignifiant dans la masse et qu'on aimerait qu'on nous dise qu'on est un flocon de neige unique et merveilleux.
Quoi qu'il en soit, la mythologie est une façon d'expliquer l'inexplicable, et pas que dans l'Antiquité: on peut dire qu'une mythologie moderne existe également. D'une part dans les comics, avec la figure du Surhomme (comme son nom l'indique si ça ne vous dit rien: Superman) sans parler des adaptations d'authentiques mythes comme avec Thor, justement; d'autre part, nous sommes entourés de trucs dont on ne sait pas vraiment comment ils fonctionnent, la politique notamment; tout ça s'apparente un peu à de la magie et nous vivons au milieu d'entités qui pourraient presque avoir leur propre conscience et auxquelles nous sacrifions quotidiennement (ô, tout-puissant Internet!). Et cette problématique-là est présente aussi dans Mytho, un peu à la American Gods; il n'y a pas que les dieux "anciens" (qui dans le monde de Mytho officient au gouvernement en tant que ministres), cet angle des dieux "modernes" sera également abordé. Par ailleurs, nous avons voulu transposer ces dieux anciens à une époque qui ressemblerait à la nôtre, en essayant de respecter exactement les liens (familiaux ou autres) qu'ils ont entre eux, leurs passifs, leurs névroses, ce qui donne forcément, dans un contexte moderne, quelque chose d'intense et d'extrême.
Mais il ne faut pas oublier que la mythologie, avant d'être mythologie, est une religion, soit pas seulement une façon d'expliquer le monde qui nous entoure, mais un outil de contrôle, un manuel de savoir-vivre, un ensemble de règles pour savoir comment se comporter en société. Certains mythes sont là pour dire aux hommes de ne pas aller trop loin, de ne pas dépasser les dieux, de ne pas chercher à échapper à son destin (cette volonté bien humaine que l'on appelle "hybris"): les châtiments réservés à ceux qui cèdent à cet appel inspirent, chez ceux à qui sont transmis ces mythes, les sentiments de terreur et de pitié.
Avec Mytho, nous avons détourné cette fonction du mythe, en donnant le pouvoir aux enfants, qui sont tout pétris d'hybris et pour lesquels la modération n'est pas vraiment de mise, et ils sont là pour carrer un grand coup de pied dans le nid de termites, pour chercher le chaos au lieu de l'ordre, pour foutre la zone. Ce qui me permet de répondre à la dernière question, posée tout en haut (celle qui parle de pervertir la jeunesse): la réponse est oui, tout à fait, on espère. L'histoire de Mytho est celle d'enfants qui pensent que le monde ne tourne pas rond, et auxquels les adultes ont fait de sales coups, et leur réponse, plutôt que de chercher à sauver les meubles, est de tout faire péter (ce que je pense être une réponse honnête et plausible de la part de vrais enfants dans le monde qui ne tourne pas rond d'aujourd'hui, en fait).
Nous sommes les premières à dire que nos persos sont des petits connards, chacun à leur niveau; leur réponse n'est pas la réponse absolue, et ils n'ont pas forcément raison. L'histoire de Mytho est aussi une odyssée vers l'âge adulte, où nos héros apprendront le sens de la responsabilité et du sacrifice, la gravité de leurs choix, de leurs actes (et les conséquences de ceux-ci), et les nuances de gris dont le monde est composé. Ils devront se construire un discours qui ne leur a pas été imposé, par eux-mêmes, en toute connaissance de cause et en assumant jusqu'au bout. A la manière nietzschéenne, ils deviendront ce qu'ils sont.

samedi 15 septembre 2012

Méta Mytho

Le tome 1 de Mytho, "Connais-toi toi-même", signé de Zimra et moi-même, sortira le 3 octobre 2012 (dans plus ou moins deux semaines, quoi), du coup, j'aimerais en profiter pour vous en parler un peu, en balançant les trucs comme ils me viennent.

Bon, alors, déjà, pourquoi ça s'appelle "Mytho" (parce que en fait, on y a réfléchi, mine de rien)? D'abord, logiquement, parce que la série parle de mythologie; mythologies au pluriel même, à travers le monde mais aussi à travers les époques. Ensuite, parce qu'en argot un "mytho" (raccourci pour "mythomane") est un menteur, et que notre personnage principal est Loki, soit le dieu -- entre autres -- des menteurs. Ce mot est utilisé encore de nos jours chez les djeunz, et pour nous il est représentatif de la série, avec cette racine ancienne qui renvoie au mythe, et son acception très moderne. A travers cette articulation, on là a une des problématiques principales de Mytho: mixer l'ancien et le moderne, ou montrer que l'ancien survit à travers le moderne, que la mythologie et l'Antiquité sont encore présents de nos jours.
J'avais décrit le monde de Mytho dans le dossier envoyé à l'éditeur comme un monde "façon Dragon Ball, auquel on ne peut pas vraiment attribuer d'époque précise. Créatures mythiques et temples antiques côtoient technologie moderne et paysage urbain [...]": en gros, les époques et les mythologies dans Mytho s'imbriquent façon tectonique des plaques de manière un peu chaotique, et certaines croyances archaïques ne sont pas contredites par le progrès et la modernité, au contraire, les unes complétant parfois les autres.
Le titre du tome 1 contient la même articulation: "connais-toi toi-même" est la traduction française du célèbre "gnôthi seauton" socratique et a une portée philosophique profonde, mais en français, le "toi-même" à la fin a une connotation un peu enfantine, comme quelque chose qu'on entendrait encore aujourd'hui dans une cour de récré, et quoi de plus adéquat quand les héros de notre série sont eux-mêmes des enfants?